Les ateliers de potiers antiques de Liscorno à Surzur (Morbihan - 56) : l'apport de la prospection géophysique à la compréhension du site
Sébastien Daré  1  , Alain Triste  1  
1 : Centre d'Etudes et de Recherches Archéologiques du Morbihan  (CERAM)
Centre d’Etudes et de Recherches Archéologiques du Morbihan

La prospection au sol et les sondages menés en 2001 et 2003 par le Centre d'Etudes et
de Recherches Archéologiques du Morbihan (CERAM) (responsable de l'opération
Alain Triste) sur le site de Liscorno à Surzur (56), ont révélé un centre de production de
céramiques majeur dont la période de fonctionnement est datée entre la fin du IIe s. et le
IVe s. ap. J.-C. Implanté le long de la voie reliant les villes de Nantes et de Vannes, une
quinzaine de kilomètres au sud-est de cette dernière, il s'étend sur une superficie
d'environ 4 ha. Les sondages ont mis en évidence la bonne conservation des niveaux
archéologiques et fourni des données sur toutes les étapes de la chaîne opératoire
depuis l'extraction jusqu'à la cuisson. Ils ont également permis de disposer d'un
répertoire typologique des productions qui comprend actuellement une centaine de
formes. En octobre 2013, afin d'appréhender le site dans sa totalité une prospection
magnétique a été réalisée par la société Targetgeophysics. Elle a totalement renouvelé
notre connaissance du site, révélant une organisation très rigoureuse des ateliers dans
un cadre parcellaire strict et régulier. On observe la juxtaposition d'une quinzaine de
lots alignés de part et d'autre de la voie antique, délimités par des fossés et qui
présentent une forme allongée. Les structures de production, parmi lesquelles figurent
au moins une cinquantaine de fours, se concentrent en bord de voie. Au vu de ces
résultats remarquables, il ne s'agit pas d'un seul grand atelier mais d'un véritable village
de potiers, chaque lot devant correspondre à une unité de production.


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