La question des « quartiers de potiers » et plus généralement le sujet des « quartiers d'artisans » ont été débattus ces dernières années au sein de nombreux travaux autour de plusieurs rencontres internationales d'archéologie méditerranéenne. Concernant, le Céramique d'Athènes qui, de plusieurs points de vue, est considéré comme le modèle de « quartier de potiers » pour le monde classique, M. C. Monaco, d'abord, mais aussi moi-même, nous avons déjà démontré qu'il ne s'agit pas, de loin, du seul endroit où l'on observe une certaine concentration d'activités céramiques à Athènes. De plus, l'approche et l'analyse des différentes concentrations spatiales d'activités de production selon les concepts modernes de « quartier » ou de « zone » posent problème. Elles ne permettent pas de rendre compte de la multifonctionnalité de l'espace, propre aux sociétés anciennes. Sur ce point, les développements récents concernant l'espace périurbain en Grèce, et notamment à Athènes, fournissent d'outils méthodologiques à la fois plus concrets et plus pertinents. Ainsi, le phénomène du Céramique d'Athènes, connu surtout comme dème de la cité et comme nécropole importante, mérite d'être examiné dans l'ensemble de son organisation spatiale et fonctionnelle. Doit-il être représenté comme un « quartier » de la ville et, encore plus, comme un « quartier » marginal où l'on rejette des fonctions encombrantes, telles que les nécropoles et les artisans ?