Espaces artisanaux, gestes et outils de potiers en Corse et en Sardaigne durant les âges des métaux. Morceaux choisis, études de cas, lacunes et questionnements
Kewin Peche-Quilichini  1, 2  
1 : Laboratoire méditerranéen de préhistoire Europe-Afrique  (LAMPEA)  -  Site web
CNRS : UMR7269, Ministère de la Culture et de la Communication, Aix Marseille Université
MMSH 5 Rue du château de l'Horloge BP 647 13094 AIX EN PROVENCE CEDEX 2 -  France
2 : Archéologie des Sociétés Méditerranéennes  (ASM)  -  Site web
Université Paul Valéry - Montpellier III, CNRS : UMR5140
390 av de Pérols - 34970 LATTES -  France

En Corse comme en Sardaigne, a fortiori pour le Chalcolithique et les âges du Bronze et du Fer, la tradition d'étude céramologique est ancienne mais toujours fortement imprégnée de l'école typologique italienne. La question des espaces et des conditions de production, qui conditionne celle des gestes du façonnage et des outils de potier, a longtemps été laissée de côté, par pure tradition (rareté ou insuffisance des approches technologiques), mais aussi et surtout à cause de la non-reconnaissance ou de la mauvaise interprétation de certaines structures ou éléments matériels. Aujourd'hui, des découvertes récentes et des révisions fonctionnelles de mobilier viennent documenter des contextes de production de vaisselle, des protocoles techniques spécifiques et originaux mais également une sphère rarement approchée en archéologie, celle de l'entretien des vases, qui est souvent, dans les îles, l'objet d'un artisanat spécialisé. On se propose, dans le cadre de cette communication, d'aborder les données disponibles quant aux espaces artisanaux (production et entretien/réparation) et aux savoir-faire particuliers liés à la fabrication des vaisselles céramiques (choix des matières premières, façonnage, surfaçage, séchage, cuisson, etc.) dans un double contexte caractérisé par son insularité partagée mais témoignant de profondes divergences d'ordre culturel et donc technique.


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