Chronologie et phasage des fours de potiers de l'atelier de Saint-Bézard à Aspiran (Hérault), Ier s.-IVe s. ap. J.-C. L'apport de la confrontation des systèmes de datation
Stéphane Mauné  1@  , Philippe Lanos  2, 3@  , Oriane Bourgeon  4  , Charlotte Carrato  1@  , Philippe Dufresne  3, 2  
1 : Archéologie des Sociétés Méditerranéennes  (ASM)  -  Site web
INRAP, Ministère de la Culture et de la Communication, CNRS : UMR5140, Université Paul Valéry - Montpellier III
390 av de Pérols - 34970 LATTES -  France
2 : IRAMAT-CRPAA
CNRS : UMR5060
Esplanade des Antilles, 33607 Pessac cedex -  France
3 : Géosciences Rennes  (GR)  -  Site web
Universite de Rennes 1, Observatoire des Sciences de l'Univers de Rennes, INSU, CNRS : UMR6118
Bâtiment 15 - Université de Rennes 1 - Campus de Beaulieu - CS 74205 - 35042 Rennes Cedex - France -  France
4 : Archéologie des Sociétés Méditerranéennes  (ASM)  -  Site web
Université Paul Valéry - Montpellier III, CNRS : UMR5140
390 av de Pérols - 34970 LATTES -  France

L'atelier de Saint-Bézard à Aspiran (Hérault) a bénéficié entre 1971-1975 et 2005-2013, d'une fouille extensive qui a permis d'appréhender le fonctionnement d'un centre de production céramique de Gaule Narbonnaise entre le début du Ier s. et le IVe s. ap. J.-C. Etabli sur la rive droite de la rivière Dourbie, affluent de l'Hérault, cet atelier est associé à une grande villa vinicole et le complexe occupe une superficie de plus de 3 ha dont 1,8 a été exploré exhaustivement. Les deux espaces productifs (artisanal et agricole) sont séparés par une voie empierrée. Organisé autour d'un grand bâtiment central, sur trois terrasses, l'atelier comprend de grands espaces de type cour, un quartier spécialisé pour le traitement de l'argile et plusieurs groupes de fours de typologies fort diverses. La production est très diversifiée, principalement à l'époque julio-claudienne où sont fabriqués des matériaux de construction, des pesons de tisserand, des dolia, des amphores vinaires, de la céramique à pâte claire, de la sigillée de mode C et des céramiques à parois fines.

Les 18 fours connus sont dans des états de conservation très différents et seulement une dizaine a fait l'objet de prélèvements et d'analyses archéomagnétiques. La chronologie des structures de production de l'atelier repose d'une part sur l'analyse stratigraphique et d'autre part sur les chronologies relatives/absolues livrées par les mobiliers (céramiques et amphores, monnaies et instrumentum, tuiles) et les analyses archéomagnétiques. Ces données, confrontées et analysées ont permis de proposer un phasage du site. On livrera ici, de façon synthétique, les résultats de ces travaux en insistant sur les aspects méthodologiques.


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